C'est un article publié dans le quotidien LA PROVENCE du 22 Novembre 2017 qui scandalise ! En effet un projet de parc éoliens de 22 éoliennes de 125 mètres de haut est en cours dans le paysage magique de Sainte Victoire à l'Est de celui ci pas très loin de Pourrières, du coté d'Artigues, Ollières dans le Var. Un secteur qui a été ravagé cet été par d'immenses incendies et le lieu choisi est donc le lieu où vous voyez toutes ces flammes cet été une nuit....
Et si une commune serait particulièrement impactée visuellement par ces horribles machines extrèmement hautes, c'est bien la notre
TRETS qui a un panorama splendide sur toute la vallée et donc sur ce coin ci . On verrait donc de jour ces mats, alors que le paysage a déjà été abimé ces dernières années par un parc photo-voltaique dans le coin, bien visible de Trets, mais aussi de nuit puisque l'on verrait 22 lumières clignotantes en permanence !
Dès la parution de cet article Maryse Joissains présidente du Pays d'Aix a annoncé sa colère et qu'elle ferait voter une motion au conseil du territoire le 29 novembre, mais aussi en conseil municipal d'Aix le 13 décembre.
Voici les paysages vus de Trets et où on retrouverait ces machines ....
DOSSIER DE LA PROVENCE PARU LE 22 NOVEMBRE 2017
Un projet de 22 éoliennes sur les communes d'Artigues et Ollières, dans le Var, ressurgit après dix ans de procédures devant les tribunaux
C'est un projet vieux de dix ans, dont on n'entend guère parler dans les Bouches-du-Rhône. Et pourtant, de l'autre côté de la frontière départementale, à 11 kilomètres à peine du Pic des Mouches, plus haut sommet de la montagne Sainte-Victoire, un parc éolien pourrait voir le jour. Le projet porté par la société Provencialis, filiale d'Éco Delta, prévoit d'implanter 22 éoliennes de 125 mètres de haut, pales comprises, sur les communes d'Artigues (au Colle Pelade) et d'Ollières (sur les crêtes Carraire Est et Carraire Ouest). Dès 2008, un vent de contestation avait poussé des associations à attaquer le permis de construire, jusque devant le Conseil d'État. Mais en 2015, la plus haute juridiction administrative a tranché en déboutant les opposants, considérant notamment que le projet n'avait pas d'impact significatif sur la perception du massif Sainte-Victoire.
Aujourd'hui, deux ans plus tard, la société Provencialis vient de réactiver le dossier en déposant auprès de la préfecture du Var, une demande d'autorisation de défrichement de 25 hectares, la précédente étant depuis devenue caduque. Un coup dur pour les opposants. "Le projet revient comme il est arrivé : en souterrain", déplore Charles Rouy, viticulteur, propriétaire du château d'Ollières et président de l'association de Défense du cadre de vie Sainte-Victoire (Decavi), qui poursuit le combat de son père décédé depuis, épaulé par son épouse Camille. "Ce projet va défigurer un site extraordinaire, un désert au coeur de la Provence, aride, pelé mais magique ! Et tout ça pour de purs intérêts financiers. Il n'y a aucun intérêt écologique, seulement un intérêt économique", affirme Charles Rouy qui insiste : "Il y aura un réel impact paysager et environnemental. C'est un site avec des écosystèmes extraordinaires. Et puis ces éoliennes seront dans le champ visuel de l'abbaye de Saint-Maximin et de la Sainte-Victoire."
Avis réservé de la Dreal
Des arguments que développe également Gilles Cheylan, ex-directeur du Museum d'histoire naturelle d'Aix et aujourd'hui président du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel, qui a adressé à titre personnel un avis au commissaire-enquêteur, avant la fin de l'enquête publique, le 20 octobre. "Bien que les communes d'Artigues et d'Ollières soient situées hors du périmètre du Grand Site Sainte-Victoire, l'impact paysager et écologique sera non négligeable pour le massif", dit-il. Impact visuel "considérable", au regard de la hauteur des éoliennes, impact environnemental "majeur" car le projet, écrit le scientifique, "porte atteinte à un habitat naturel fortement menacé en Provence, qui abrite de nombreuses espèces rares, voire endémiques". Selon Gilles Cheylan, le dossier de la société Provencialis présente plusieurs points faibles : "On est en mesure de se demander si les impacts ont bien été évalués, explique-t-il. Si ces impacts sont faibles, les mesures compensatoires sont alors trop réduites. Enfin, le pétitionnaire doit avoir l'autorisation de détruire des espèces protégées. Ces demandes dérogatoires doivent être introduites auprès du préfet, or cela n'a pas été fait, sauf pour le criquet hérisson."
De son côté, la Dreal, l'Autorité environnementale saisie dans le cadre de la procédure de demande de défrichement, a émis un avis, consultatif, réservé sur l'étude d'impact fournie par la société Provencialis. Elle pointe de nombreuses "imprécisions", "omissions" et "incohérences""Les insuffisances qui subsistent sur certains sujets ne permettent pas de rendre pleinement compte des impacts du projetNous avons pris en compte l'avis de la Dreal, Nous réalisons des études complémentaires que nous remettrons aux services de l'État.
La société Provencialis, filiale d’Eco Delta, entreprise spécialisée dans le développement de projets éoliens, est toujours dans l’attente de l’autorisation de défrichement en vue de la construction de son parc de 22 éoliennes sur Artigues et Ollières. Pour répondre aux remarques de la Dreal, qui a émis un avis réservé, "nous réalisons des études complémentaires que nous allons remettre aux services de l’Etat", affirme Andréa Jouven. "Notre volonté, poursuit la présidente d’Eco Delta, est d’avoir un projet le plus transparent et exemplaire possible." Réfutant agir "en catimini", Andréa Jouven insiste : "Toutes les décisions administratives ont été publiques. Tout a été fait dans les règles de l’art, tout a été publié comme il se doit."
La société met par ailleurs en avant le soutien qu’elle reçoit de plusieurs associations environnementales : CEN Paca, LPO Paca et GCP. Des structures qui devraient intégrer le comité de pilotage que Provencialis a décidé de créer "une fois que nous aurons toutes les autorisations nécessaires", pour assurer le suivi du projet et diriger la mise en œuvre des mesures de traitement et de compensation de l’impact environnemental.
Quant au lieu d’implantation choisi pour le projet, Provencialis vante les atouts du site : une grande étendue, loin des habitations, proche d’une ligne haute tension sous-utilisée à ce jour, proche d’une ligne RTE. "Ce projet de parc éolien est important pour la région, déficitaire en énergie, appuie Andréa Jouven. C’est un projet d’avenir pour les générations futures."
S.Durand LA PROCENCE 22/11/2017
FEVRIER 2019 AU 13h TF1
Un an et demi a passé et le projet scandalise toujours autant, de nombreuses pétitions circulent sur internet tandis qu'un sujet a été diffusé dans le journal télévisé de 13h de TF1 le 08 février 2019 présenté par Jean-Pierre Pernaut.
Un parc éolien va voir le jour près de la montagne Sainte-Victoire. Mais ce projet ne ravit pas forcément les riverains.
Les projets éoliens se multiplient en région, particulièrement dans les zones naturelles. En Provence, un parc de 22 éoliennes est envisagé au pied de la montagne Sainte-Victoire, un site pourtant classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Un chantier dont les riverains et les défenseurs de l'environnement n'en veulent pas. Non seulement de nombreuses espèces protégées vont être détruites mais le décor du site en question le sera également.
VAR MATIN 12 DECEMBRE 2019 : Les travaux ont démarré !
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